Combustion simultanée de charbon et de bois.

Elle peut s’effectuer :

  • par mélange du charbon et du bois en amont du foyer ;
  • par introduction séparée des deux combustibles dans un même foyer ;
  • indirectement par gazéification du bois et injection des gaz pauvres en zone intermédiaire du foyer charbon.

La co-combustion permet d’associer un combustible renouvelable, et neutre vis-à- vis des émissions de CO2 (le bois), et un combustible fossile solide (le charbon) dans des installations de forte puissance (5 à 50 MW).

Cette option doit prendre en compte les paramètres :

  • le bois contient plus d’éléments volatils, induisant une combustion plus longue et donc nécessitant un foyer plus grand à puissance délivrée identique ;
  • le PCI volumique du bois est six fois moins important que celui du charbon, ce qui peut imposer un déclassement de la puissance de la chaudière ;
  • les fumées issues du bois sont plus volumineuses et humides que le charbon (attention aux phénomènes de condensation) ;
  • l’adjonction de bois dans le combustible modifie les propriétés des cendres qui n’ont plus nécessairement les mêmes filières de valorisation/élimination (analyse au cas par cas).

La co-combustion bois/charbon est essentiellement développée pour les centrales électriques ou les réseaux de chaleur de forte puissante. La proportion du bois reste ainsi modeste (3 à 15 % sur PCI) mais compte tenu de la taille des centrales, les tonnages en jjeu correspondent à des quantités de 50 000 et 150 000 t/an.