Notions caractérisant les performances d’une filière énergétiques depuis l’amont (énergie primaire) jusqu’à l’aval (énergie utile).

On distingue ainsi :

  • énergie primaire : énergie brute, c’est-à-dire à la source et non transformée (houille, lignite, pétrole brut, gaz naturel, électricité d’origine hydraulique ou nucléaire) ; ce critère sert à mesurer le taux d’indépendance énergétique national ;
  • énergie finale (ou disponible chez l’utilisateur) : énergie qui se présente sous une forme « raffinée » pour sa consommation finale (essence à la pompe, fioul ou gaz « entrée chaudière », électricité aux bornes de l’appareil…) ; la consommation thermique finale est donnée avec ou sans correction du climat ;
  • énergie utile : énergie dont dispose effectivement l’utilisateur après la dernière conversion par ses propres appareils (rendement global d’exploitation).

Ces différents concepts s’appliquent au bois-énergie mais avec plusieurs particularités :

  • l’énergie primaire et l’énergie finale sont quasiment identiques (très faible consommation d’énergie – 2 à 3 % – pour la transformation des matières premières ligneuses en combustibles et pour la livraison de ceux-ci) ;
  • la comptabilisation (énergie entrée chaudière) est difficile, vu l’hétérogénéité des ressources ;
  • l’écart entre l’énergie finale et l’énergie utile est très important dans les appareils individuels d’anciennes générations, vu leur faible rendement ;
  • pour les chaudières collectives automatiques, ou les nouvelles chaudières individuelles à haute performance, les pertes sont par contre similaires à celles des combustibles liquides ou gazeux

Le principal atout du bois-énergie et des énergies renouvelables en général est la proximité entre les sites de production (énergie primaire) et les sites d’utilisation de l’énergie (énergie utile), contrairement aux énergies conventionnelles (production centralisée d’électricité et importation de fioul et de gaz depuis l’étranger).