Freins économiques, techniques et sociologiques au développement du bois-énergie.

Le bois-énergie est au confluent de nombreux domaines : forêt et agriculture, énergie , environnement, développement local et aménagement du territoire. Ces entrées multiples constituent d’incontestables atouts pour une énergie décentralisée, dont l’exploitation raisonnée est de nature à conforter l’économie d’une région ou d’un pays et, à ce titre, motive de nombreux acteurs locaux.

Paradoxalement, ce qui donne force et dynamisme à cette énergie renouvelable et locale en fait aussi sa faiblesse. Elle est ainsi confrontée à de nombreux obstacles :

  • dispersion des ressources rendant leurs mobilisations coûteuses (collecte, transport, stockage) ;
  • coûts d’équipements (et frais d’exploitation) beaucoup plus lourds pour un combustible solide que pour ses concurrents liquides ou gazeux, ce qui rend la compétition économique difficile, sauf si ces surcoûts sont compensés par un écart de prix important entre le combustible de référence et le combustible bois (et par des aides destinées à abaisser la charge des amortissements) ;
  • image « d’énergie du passé », perçue parfois comme polluante (voire non renouvelable) par une partie de l’opinion publique, et amalgame entre chauffage traditionnel et technologie moderne, ce qui entrave la diffusion de solutions aujourd’hui techniquement innovantes et écologiquement satisfaisantes.