En 1997, le Livre blanc de l’Union européenne (UE) assignait aux énergies renouvelables l’objectif de 12 % de la consommation intérieure d’énergie, à l’horizon 2010.

La directive 2001/77/CE qui a fait suite au Livre blanc fixait pour l’électricité une contribution globale des sources renouvelables de 21 %, toujours pour 2010, avec une déclinaison pour chaque Etat membre.

En 2003, la directive 2003/30/CE vise quant à elle la promotion des biocarburants et définit un cadre communautaire destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’impact environnemental des transports. Elle impose aux Etats membres l’obligation d’adopter les mesures nécessaires pour que les biocarburants représentent une part minimale des carburants vendus sur leur territoire : 2 % en 2005, 5,75 % en 2010 et plus de 20 % en 2020.

En janvier 2007, la Commission européenne, au travers de la « feuille de route pour les sources d’énergies renouvelables », a évalué leur poids dans le bouquet énergétique européen et les progrès effectués suite à la parution des deux directives précitées. Malgré une progression significative, l’objectif de 1997 (12 % de renouvelables dans la consommation d’énergie en 2010) ne sera pas atteint.

Une nouvelle directive européenne (2009/28/CE) est donc entrée en vigueur en juin 2009, abrogeant les directives 2001/77/CE et 2003/30/CE. Elle fixe un objectif global obligatoire de 20 % de renouvelables dans la consommation intérieure de l’UE d’ici 2020, avec des objectifs nationaux différentiés (23 % pour la France). Par ailleurs, les Etats membres devront parvenir à une consommation d’au moins 10 % d’énergies renouvelables dans le secteur des transports d’ici à 2020.

Face aux importations croissantes d’énergies fossiles, le recours à la biomasse constitue l’une des principales solutions pour limiter la dépendance énergétique du continent. La Commission européenne a préparé en 2005 un « plan d’action dans le domaine de la biomasse » qui définit une série d’actions communautaires visant notamment à accroître la demande, renforcer l’offre, supprimer les entraves techniques et développer la recherche.