Emissions atmosphériques liées à la combustion du bois

La qualité des émissions atmosphériques issues de la combustion du bois est la résultante de l’interaction entre l’équipement de chauffage, le combustible et l’air comburant.

Selon les caractéristiques des installations, l’oxydation d’un même combustible entraînera des proportions et des caractéristiques d’effluents gazeux différentes. Dans une installation déterminée, c’est aussi valable pour des bois d’origine et de caractéristiques distinctes.

On peut classer les polluants émis en deux grandes familles :

  • ceux provenant d’une combustion incomplète en raison d’un mauvais réglage des appareils ou de l’utilisation du bois trop humide : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), poussières combustibles (suie) ;
  • ceux dus à une médiocre qualité du combustible (bois souillés ou traités, altérés par des indésirables…) : dioxyde de soufre (SO2), poussières incombustibles (cendres volantes), éventuellement dioxines.

Plusieurs mesures doivent être prises pour limiter les émissions d’éléments indésirables.

Pour le chauffage domestique, il convient :

  • de n’utiliser que des bûches de bois sec et de ne pas brûler de déchets de bois (bois peints, vieux meubles…) ;
  • d’investir dans un équipement de combustion disposant d’un bon rendement nominal, de l’installer dans les règles de l’art et de bien l’entretenir.

Pour les installations collectives et industrielles, il est indispensable :

  • de ne brûler que des combustibles qualifiés de « biomasse » par la réglementation, à l’exception des installations autorisées à consommer d’autres combustibles bois (chutes de panneaux par exemple) ; il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas d’éléments étrangers (plastiques) en mélange ;
  • d’effectuer de bons réglages de combustion (les installations, entièrement automatisées, permettent aisément de les adapter aux besoins thermiques et à la qualité du combustible de manière à obtenir une combustion optimale) ;
  • de piéger les polluants dans des filtres (multicyclones, filtres à manches, électrofiltres, laveurs/condenseurs).