Petits bois laissés sur coupe ou brûlés.

Au cours de l’exploitation forestière pour la production de bois d’oeuvre, d’industrie et de feu, des volumes importants de bois non marchands (tiges de faible volume, branches, cimes) sont abandonnés sur les parterres de coupe. Des bois sont également laissés au sol ou brûlés lors de l’entretien de boisements agricoles et de bords de route. Ce sont les « rémanents », qui constituent une part importante de la biomasse disponible, variable selon les essences.

Ces petits bois sont susceptibles d’être transformés en plaquettes par déchiquetage. En forêt toutefois, le prélèvement de l’ensemble des rémanents d’exploitation d’une parcelle s’accompagne d’une exportation des éléments minéraux plus importante que lors de la seule production de bois d’oeuvre, d’industrie et de feu. Les feuilles notamment représentent de 3 à 12 % de la biomasse aérienne sèche de l’ensemble d’un peuplement forestier mais contiennent de 10 à 50 % des éléments minéraux. Plus le peuplement est jeune, plus ce pourcentage est élevé. Cette exportation est néanmoins à relativiser car le développement de la mécanisation de l’exploitation forestière laisse plus de bois au sol que par le passé.

Des conseils pratiques peuvent être donnés afin de garantir le maintien de la fertilité chimique des sols :

  • laisser les rémanents ressuyer quelques mois sur le parterre de coupe (chute des brindilles, feuilles ou aiguilles qui concentrent les éléments minéraux) avant leur déchiquetage ;
  • espacer les récoltes de rémanents dans la vie du peuplement ;
  • éviter le déchiquetage des rémanents sur les terrains pauvres ou, le cas échéant, apporter une fertilisation compensatoire (recyclage des cendres de chaufferies bois).